Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11 mars 2022

Carnet / Des temps troubles et du Voyage en Italie.

carnet,note,journal,politique,italie,jean giono,voyage en italie,revue instinct nomade,éditions germes de barbarie,bernard deson,christian cottet-emard,chronique,littérature,roman,écrits pacifistes,blog littéraire de christian cottet-emard

« En ces temps troublés » , suis-je tenté d’écrire en introduction à cette page de carnet mais il me semble plus exact de corriger tout de suite : « En ces temps troubles » .
 
Qualifier l’époque de « troublée » peut laisser croire que le malaise ne vient que de l’extérieur, qu’il s’agisse des événements (pandémie, tension internationale) et de l’action de nos gouvernants, or c’est hélas en la société elle-même qu’est le malaise. Si l’on peut espérer en l’individu, rien ne change dans la collectivité dont les crises révèlent toujours crûment les mêmes réflexes, les mêmes comportements, les mêmes démissions, les mêmes faillites du jugement, les mêmes renoncements aux libertés, les mêmes instincts grégaires. C’est sur cette somme de négativité que s’appuient et prospèrent nos mauvais décideurs et c’est ainsi qu’est engagée aussi notre responsabilité. Si nous pensons de travers, nos gouvernants peuvent agir de travers. Nous leur signons un chèque en blanc. Si nous sommes médiocres, ils se croient et se croiront toujours permis de l’être encore plus.
 
En ces temps troubles, je perds beaucoup de temps à écrire sur la politique. Je n’y trouve pas grand plaisir (à part l’échauffement de l’écriture, comme si je faisais des gammes au piano) et cela ralentit mes projets dont je veux bien admettre qu’ils n’intéressent que moi et quelques lecteurs de hasard au gré de mes publications. Ce dernier constat ne me gène pas du moment que mes livres sortent et qu’on puisse se les procurer. Comme c’est le cas, je peux dire que je suis un plumitif heureux.
 
Malgré tout ce qui me distrait, au mauvais sens du terme, de mes activités littéraires habituelles, j’ai quand même réussi à livrer ma contribution au très attendu numéro de la revue Instinct nomade consacré à Jean Giono, à paraître bientôt. J’avais pourtant failli renoncer par manque de concentration mais le patron de la revue, mon ami et éditeur Bernard Deson, m’a mis suffisamment à l’aise sur le délais de bouclage. Contrairement à beaucoup, l’urgence de fournir la copie me fait perdre mes moyens, surtout quand l’enjeu financier est faible ou inexistant puisque je suis à la retraite. Quel bonheur ! Quand je pense aux électeurs de Macron, n’ont-ils donc pas d’enfants et de petits-enfants pour accepter l’idée qu’ils devront trimer jusqu’à soixante-cinq ans ou plus encore alors qu’eux-mêmes ont pris leur retraite beaucoup plus tôt et bon nombre d’entre eux à cinquante-cinq ans ?
 
Écrire sur Giono m’a permis de me remémorer l’époque où je le lisais avec fièvre. J’étais sous la menace du service militaire et je ne savais pas encore comment j’allais pouvoir m’y soustraire. J’eus cette chance peu de temps après avoir découvert ses Écrits pacifistes même s’il n’importait à mes yeux d’échapper à cette ineptie qu’était le service militaire qu’en raison de l’urgence vitale de ne pas être arraché à ma famille et à mon environnement et surtout à ne pas me retrouver prisonnier du piège mortel que constitue pour moi toute vie en collectivité. Pas d’idéal spécialement pacifiste, donc, dans cette optique de convenance personnelle même si je suis en accord parfait avec la pensée de Giono à ce sujet.
 
Après les Écrits pacifistes, j’ai continué de lire Giono en ses différentes périodes romanesques. Le style de ses romans m’intéressait beaucoup plus que ses histoires. J’ai beaucoup appris de son écriture. Bien plus tard, ayant enfin trouvé ma voie et ma voix propres, c’est-à-dire, tout simplement, ce que je crois être l’équilibre entre le fond et la forme, je suis tombé dans un vide-grenier près de chez moi sur un Folio défraîchi, Voyage en Italie. Debout au milieu du bric-à-brac, j’ai lu les deux premières phrases : Je ne suis pas un voyageur, c’est un fait. Pendant plus de cinquante ans, c’est à peine si j’ai bougé. Et plus loin : Est-il besoin de dire que je ne suis pas venu ici pour connaître l’Italie mais pour être heureux ? Voilà qui résume ma conception du voyage !
 
C’est le voyage en Italie de Giono qui m’a donné envie d’écrire les miens dans ce pays actuellement en pleine folie furieuse, encore pire qu’en France. Pour Giono, c’était l’Italie de l’année 1951 et pour moi l’Italie de 1979 à 2004. Je n’y retournerai que si le pays reprend ses esprits. Je suis si horrifié par les mesures soi-disant sanitaires qui y sévissent que j’ai mis ma passion de l’Italie entre parenthèses ainsi que la parution de mon carnet de voyage pourtant fin prêt à la publication. Temps troubles, temps troublés... 
 
 

29 avril 2021

Revue Instinct nomade : Marguerite Duras

 

christian cottet-emard,marguerite duras,revue instinct nomade,mes collaborations presse,revue,presse,éditions germes de barbarie,bernard deson,blog littéraire de christian cottet-emard,josé correa,marguerite donnadieu,le fleix,périgord,aquitaine

Le mot de l'éditeur :

Voici la couverture complète (à plat). José Correa a peint une fresque où la jeune Marguerite Donnadieu se transforme, telle une chrysalide, en une artiste protéiforme jusqu'à devenir "la Duras". 

Présentation du dossier : 

Pour la septième livraison de la revue Instinct nomade, nous avons choisi Marguerite Duras qui, disparue en 1996, a été une romancière, une dramaturge, une journaliste et une cinéaste sans limites, outside. Caricaturée ou glorifiée, elle a toujours assumé sa vie, a toujours écrit et fait exactement ce qu'elle voulait, en dehors des modes. Pour ce dossier nous avons réuni ceux qui l'aiment, les plus nombreux, et ceux qui la détestent (il y en a). Certains ont partagé un moment sa solitude, d'autres l'ont dessinée ou photographiée, quelques uns ont mis en scène ses œuvres ou lui ont consacré une thèse, d'autres enfin ont simplement lu ses livres, vu ses pièces ou ses films et ont voulu partager leur émotion. Ils sont une trentaine, de tous âges, à s'être retrouvés en ce lieu, tous fascinés par cette femme d'exception.

L'objet 

Le numéro fait 266 Pages (dont 200 pour le seul dossier "Marguerite Duras, il est interdit d'interdire !"

- 130 illustrations : photos de Jean Mascolo, Hélène Bamberger, Michel Giniès, Catherine Faux et de quelques autres ; dessins de José Correa, Jean-Yves Bertin, Jacques Cauda, Philippe Iunk. 

- Liste des contributeurs : Florence de Chalonge, Alain Vircondelet, Xavière Gauthier, Aliette Armel, Jocelyne Sauvard, Olympia Alberti, Maud Andrieux, Jane Sautière, Michèle Ponticq, Simona Crippa, Olivier Steiner, Jacques Ibanès, Micheline Simon, Marc Alpozzo, Frantz Vaillant, Stéphane Lambert, Bernard Lonjon, Micheline Simon, Christian Cottet-Emard, Daniel Malbranque Chloé Chouen-Ollier, Sylvie Thorel, Jill-Elyse Grossvogel, Laurie Leiner, Jean-Louis Kuffer, Emilie Mazeau-Langlais, Patrick Combes, Gérard Allibert, Marie-Laure Ruiz-Maugis, Emile Brami...

Pour se le procurer : en librairie, chez l'éditeur et, pour ceux qui le souhaitent, sur le site Amazon. Commande possible dès aujourd'hui pour une livraison vers le 10 mai.
Pour le commander chez l'éditeur: chèque à l’ordre de Bernard Deson (17€ + 4€ port), éditions Germes de barbarie – 619 rue Henri de Navarre 24130 Le Fleix Tél. : 06 75 96 04 55 ou paiement Paypal : bdeson@yahoo.fr

Mes contributions à ce numéro :

Un article : Marguerite Duras et la vie matérielle.

Un petit essai : Qui a peur de l'autobiographie ?

 

 

17 mars 2021

Prochain numéro de la revue Instinct nomade : Marguerite Duras

revue,littérature,revue instinct nomade,marguerite duras,christian cottet-emard,bernard deson,éditions germes de barbarie,la vie matérielle,duras,blog littéraire de christian cottet-emard,presse,mes collaborations presse,revue littéraire,autobiographie,essai

Essai de maquette de la couverture du n°7 de la revue Instinct nomade entièrement consacré à Marguerite Duras (plus de 250 pages). Ainsi que le précise mon ami et éditeur Bernard Deson, si cette version ne sera pas forcément la définitive elle donne déjà le ton. L'illustration est de José Correa (détail d'une fresque). À ce jour près de 30 contributeurs travaillent pour constituer un sommaire où se côtoient des spécialistes reconnus de Duras et de nouvelles voix qui ont en commun une passion pour la femme et l'œuvre. Sortie toujours prévue pour début mai.

Ma participation à ce numéro : un article (Marguerite Duras dans la vie matérielle) et dans la deuxième partie, un essai sur l'autobiographie intitulé Qui a peur de l'autobiographie ?